L’Afrique est dotée d’une diversité de ressources halieutiques qui offrent un immense potentiel et des possibilités importantes de contribuer de manière significative à la croissance socio-économique de l’Afrique et à l’amélioration des moyens de subsistance de ses citoyens. C’est pour cette raison que le Programme détaillé de développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA) a été ajusté pour inclure le document d’accompagnement sur la pêche. En 2005, à Abuja au Nigéria, au cours du Sommet « Poisson pour tous » organisé par l’UA/NEPAD, les chefs d’État et de gouvernement africains ont adopté le Plan d’action pour le développement des pêches et aquaculture africaines du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD). Avant le Sommet d’Abuja, et lors de leur Sommet de Syrte en février 2004, les chefs d’État et de gouvernement ont adopté la Déclaration de Syrte qui a chargé la Commission de l’UA de promouvoir le développement des ressources halieutiques, d’améliorer les facilités pour promouvoir la gestion post capture, y compris la gestion des pêches dans les zones économiques exclusives, et la coopération régionale dans la gestion des pêches.
En outre, au cours du Sommet d’Abuja sur la sécurité alimentaire tenu en décembre 2006, les chefs d’État et de gouvernement se sont engagés à protéger le poisson comme l’une des denrées stratégiques et ont affirmé leur engagement à atteindre l’autosuffisance en poissons à l’horizon 2015. Le jalon important dans le développement de la pêche africaine a été marqué en septembre 2010 par la tenue de la première Conférence des Ministres Africains en charge des Pêches et de l’Aquaculture (CMAPA) à Banjul en Gambie. La CMAPA a été par la suite approuvée par la 18ème Session de la Conférence des chefs d’État de l’UA en 2011, comme organe politique responsable de la pêche et de l’aquaculture, au sein de la Conférence des Ministres Africains de l’Agriculture (CMAA).
Les avantages et les opportunités découlant des ressources halieutiques peuvent être actualisés pour atteindre l’objectif du PDDAA d’une contribution des ressources halieutiques à hauteur de 6 % à la croissance agricole sur le continent, améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et les moyens de subsistance et créer de la richesse. Quelques-unes de ces opportunités sont basées sur les considérations ci-après :
• les possibilités d’une augmentation du commerce de poissons et des investissements dans le secteur par l’amélioration des normes, la coopération régionale et les études de marchés ;
• le renforcement des capacités, par exemple pour augmenter la contribution de la pêche artisanale à l’économie rurale en termes d’emploi, de sécurité alimentaire des ménages et d’emploi pour les populations pauvres du milieu rural ;
• l’autonomisation des parties prenantes, y compris les groupes marginalisés tels que les femmes et les jeunes, en vue d’une participation efficace dans les processus de gestion de la pêche.