Bulletin de la recherche agronomique du Burundi n°29

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L’ISABU dans son programme de recherche en santé animale et d’amélioration du secteur de l’élevage et de sa productivité a procédé à l’’évaluation des animaux nouvellement introduits au Burundi. Pour cela, il a importé des lots d’animaux pur-sang (ovin, caprin, et lapin) et des semences bovines en provenance du Kenya. Ces animaux étaient constitués par la race caprine Galla, race ovine Dorper et les lapins. Au total, deux lots de 60 petits ruminants composés respectivement de 25 femelles et 5 males chaque lot (race caprine galla et race ovine Dorper) ainsi que 80 lapins et semence bovines ont été importés. Les moutons ont été logés à la Station Régionale de Recherche de GISOZI, les chèvres au centre d’innovation de VYERWA, les lapins à MPARAMBO et les se mences bovines sont utilisées à Mahwa. Il a également procédé à la formation des formateurs sur la production et les technologies de conservation du fourrage.

En effet, l‘augmentation de la densité démographique a eu comme conséquence la diminution des zones pâturables ou la relégation de celles-ci vers des terres plus marginales très peu productives. Dès 2000, la moyenne d’une exploitation agricole d’un ménage au Burundi était estimée à moins de 0.5 ha. Ceci a fortement influencé la diminution progressive des effectifs de bétail, surtout les bovins qui sont exigeant en quantité d’aliments nécessaires pour leur production. Des programmes d’appui à la production ont aussi promu la multiplication des cultures fourragères plus riches en nutriments que les fourrages naturels et l’adoption du système d’exploitation d’intégration agro-sylvo-zootechnique, intégrant les cultures vivrières à l’élevage sur une même ferme tout en limitant le pâturage au strict minimum et en alimentant les animaux de production uniquement à l’auge. Une loi sur la stabulation permanente obligatoire pour tout type de bétail est en vigueur dès 2020. Malgré le succès que démontre ce système, la compétition entre les cultures fourragères et les cultures vivrières sur des espaces cultivables très réduites reste un grand handicap pour l’amélioration des productions. En outre, les cultures fourragères dites améliorées jusqu’ici vulgarisées se limitent au Banagrass comme graminée et au Calliandra spp comme légumineuse arbustive. Cette faible diversification expose ces variétés aux maladies et ravageurs ainsi qu’aux effets des changements climatiques qui commencent à être fortement observés notamment sur le Banagrass.

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