L’économie burundaise se caractérise par une série de situations défavorables dont les plus importantes sont : (i) le déclin du PIB de 6,3% par an entre 1993 et 2007 ; (ii) l’accroissement de la pauvreté avec 84% des pauvres vivant en milieu rural et 67 % de la population rurale vivant en dessous du seuil de la pauvreté; (iii) l’accroissement de l’insécurité alimentaire surtout ces dernières dix années.
Par ailleurs, le Burundi, en même temps que les autres pays, a pris l’engagement, lors du Sommet Mondial de l’Alimentation (1996), à faire de la sécurité alimentaire l’une des priorités du développement national et des pays donateurs à lui accorder la priorité dans leur politique d’aide au développement. Cependant, toutes les initiatives en faveur de la sécurité alimentaire ont été jusqu’alors éparpillées entre différents départements ministériels et autres institutions (PAM, FAO, ONGs, …), rendant difficile une cohérence dans les interventions par l’absence d’une coordination efficace et d’un cadre de concertation.
Un Programme National de Sécurité Alimentaire (PNSA) était donc plus qu’une nécessité pour le Burundi. C’est plutôt un DEVOIR du gouvernement.