Un des objectifs centraux de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) est de fournir aux États, au secteur privé et à la société civile des évaluations scientifiquement crédibles, indépendantes et actualisées des connaissances disponibles afin de prendre des décisions mieux informées et des mesures aux niveaux local, national, régional et international.
Cette Évaluation mondiale de la biodiversité et des services écosystémiques a été réalisée par près de 150 experts sélectionnés issus de toutes les régions du monde, dont 16 chercheurs en début de carrière, assistés de 350 auteurs contributeurs. Plus de 15 000 publications scientifiques ont été analysées, ainsi qu’un ensemble considérable de savoirs autochtones et locaux. Ses chapitres ont été acceptés, et son résumé à l’intention des décideurs a été approuvé, par les plus de 130 gouvernements qui forment les membres de l’IPBES, à l’occasion de la septième session de la plénière de l’IPBES (du 29 avril au 4 mai 2019), accueillie par la France dans les locaux de l’UNESCO à Paris.
Ce rapport représente une évaluation capitale, la première en près de 15 ans (depuis la publication en 2005 de l’Évaluation des écosystèmes pour le millénaire) et la première jamais réalisée par un organisme intergouvernemental, de l’état et des tendances du monde naturel, des implications sociales de ces tendances, de leurs causes directes et indirectes et, de manière importante, des actions qui peuvent encore être entreprises pour garantir à tous un avenir meilleur. Ces relations complexes ont été évaluées à l’aide d’un cadre à la fois très simple et très inclusif qui devrait trouver un écho chez un grand nombre de parties prenantes dans la mesure où il reconnaît différentes visions du monde, différentes valeurs et différents systèmes de savoirs.