La présente étude concerne la caractérisation du miel produit dans trois sites à végétation différente localisés à Zege dans les enceintes de la Faculté d’Agronomie et de Bio Ingénierie (FABI) de l’Université du Burundi. L’objectif était de vérifier si la quantité et la qualité du miel produit varient en fonction des ressources floristiques disponibles. Des ruches ont été placées à cet effet dans trois milieux aux caractéristiques floristiques différentes à savoir le marais, la zone naturelle conservée et le boisement d’eucalyptus. Les paramètres physico-chimiques du miel les plus couramment utilisés comme indicateurs de la qualité (taux d’humidité, pH, teneur en cendres, teneur en sucres réducteurs et sucres totaux) ont été mesurés. Les résultats d’analyse physico-chimique du miel ont montré que le miel produit est de bonne qualité parce qu’il répond aux normes internationales. Des différences s’observent entre les sites pour tous les paramètres mesurés mais la différence n’est statistiquement significative que pour le facteur humidité. Le miel du site « marais » présente des valeurs élevées pour ce paramètre. Pour le site « réserve », les valeurs d’humidité, du pH et du taux de cendres sont relativement faibles alors que celles des taux des sucres réducteurs et totaux sont relativement élevées. Le constat est que plus la diversité des sources mellifères est élevée, plus la quantité produite de miel et sa qualité sont grandes. Ainsi, un milieu naturel offre plus d’opportunités pour le développement de l’activité apicole et en retour, un meilleur encadrement des activités apicoles au niveau des aires protégées peut contribuer à la réussite des mesures de conservation.
