Le Burundi dispose de ressources génétiques susceptibles de déclencher un développement durable. Cependant, les avantages tirés de l’exploitation de ces ressources et des connaissances y associées ne sont pas partagés de manière juste et équitable. L’accès à ces ressources par des chercheurs nationaux et étrangers reste clandestin, libre et rarement contrôlé. Tout cela favorise la biopiraterie des ressources génétiques du pays sans que personne n’en profite.
L’accès des chercheurs aux échantillons se fait librement avec ou sans permis délivré par des autorités habilités. Cet accès ne suit pas les principes APA. L’implication des chercheurs dans la mise en œuvre de ces principes nécessitent:
- La maîtrise et l’application des exigences de base pour permettre l’accès aux ressources génétiques et aux connaissances traditionnelles;
- Le respect des obligations et contrats;
- La maitrise des techniques de négociation;
- La mise en place d’un cadre fonctionnel des chercheurs pour appliquer l’APA.
Le Burundi a adhéré au Protocole de Nagoya suivant la loi N°1/21 du 23 Juin 2014. Avec cette adhésion, le Gouvernement burundais à travers le Ministère de l’Eau, de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme prend toutes les dispositions utiles et nécessaires pour garantir la mise en œuvre du Protocole au Burundi. Par ailleurs, l’article 21 de ce Protocole prévoit que chaque Partie prend des mesures pour sensibiliser le public à l’importance des ressources génétiques et des connaissances traditionnelles associées aux ressources génétiques, et aux questions liées à l’accès et au partage des avantages. Le présent guide de sensibilisation des groupes cibles sur les enjeux du Protocole de Nagoya s’inscrit donc dans ce cadre.