La pomme de terre est une culture très importante à l’échelle mondiale parmi les cultures à racines et tubercules en terme de production, suivie du manioc et de la patate douce. En Afrique,
elle vient en 3ème position après le manioc et les ignames et est suivie par la patate douce et les aracées (www.fao.org). Dans certains pays du Tiers Monde, notamment en Afrique subsaharienne, la pomme de terre reste sous-utilisée, mais globalement sa consommation progresse dans ces pays.
Au Burundi, alors que la plus grande partie de la production vivrière est réalisée dans les exploitations familiales selon un mode d’agriculture traditionnelle (D’Haese et Ndimira, 1985),des modifications agro-économiques profondes ont été apportées aux modes traditionnelles de production allant vers une
production de plus en plus élevée sur de petites superficies. Ainsi, la production de la pomme de terre s’est vue sensiblement augmenté allant de 29.306 tonnes en 2005 à 181.209
tonnes en 2014 (https://fr.actualitix.com/).
Selon ISABU (2017), la pomme de terre occupe une place de choix pour les agriculteurs qui la pratiquent et est une denrée fortement sollicitée en milieu urbain. Cependant, cette culture est pratiquée dans les hautes montagnes et aucun champ de pomme de terre à des fins commerciales cultivée en basse altitude au Burundi (Harahagazwe et al. 2012). Par ailleurs, si certains pays du tiers monde disposent d’autres ressources en dehors de l’agriculture, dans le cas du Burundi, le développement agricole incluant la diversification des cultures constitue une voie obligée pour accéder au développement.
Pour ce faire, est né l’idée d’introduire la pomme de terre dans les régions de basse altitude afin d’élargir la gamme de source de revenu des habitants de la plaine et d’intégrer la pomme de terre dans leur régime alimentaire. Pour mesurer le niveau d’engouement des agriculteurs de la plaine de l’Imbo et évaluer l’importance qu’ils donnent à la production de la pomme de terre, une enquête diagnostique a été menée.
