Le Bulletin n028 traite des recherche sur la culture du mais et la conservation des ressources phytosanitaires au Burundi. Le Maïs est une culture allogame. C'est une céréale la plus cultivée au monde et se classe deuxième après le riz (Beyene et al., 2016) . En Afrique subsaharienne, le maïs constitue l’aliment de base pour plus de 300 millions d’habitants (Beyene et al., 2016). Entre les années 2009 et 2011, le maïs était cultivé sur plus de 25 million d’hectares dans cette partie de l’Afrique (Shiferaw et al. 2011).
Au Burundi, le maïs a été introduit au 17ème siècle (Rouanet, 1984) et la dissémination des variétés améliorées a commencé avec les années 1964 à travers la recherche à l’ISABU (Delhove, 1991). Actuellement, le maïs est la première céréale cultivée au Burundi que ce soit au niveau de la production annuelle que des superficies emblavées (ENAB, 2012). Le maïs est cultivé dans toutes les zones agro écologiques du Burundi; des marais aux collines.
L’unité chargée de la conservation des ressources phytogénétiques est placé sous le programme Production végétale de la Direction de recherche de l’Institut des Sciences Agronomiques du Burundi (ISABU). Son financement est conjointement assuré par les subventions du Gouvernement à long terme et de quelques partenaires (Crop Trust) à court terme pour quelques activités notamment la régénération du germoplasme.
L’unité travaille en étroite collaboration avec Nordgen (Banque de Gènes des Pays Nordiques basée à Svalbard dans l’Océan glacial nordique en Norvège) ; qui est un institut d’appui scientifique et technique pour la conservation du germoplasme des Pays du monde.
L’unité gère au quotidien une banque de gènes du Burundi qui compte plus de 1800 accessions conservées localement regroupées en 31 espèces avec 1112 accessions déjà dupliquées dans la banque des gènes mondiale (Svalbard) et à celle des CGIAR (IITA). Même si les espèces sauvages ne sont pas suffisamment exploitées pour l'alimentation, elles existent dans différentes zones. Cette négligence conduit à leur régression, égale-ment orchestrée par plusieurs facteurs, dont la faiblesse des capacités tech-niques, financières et logistiques.
Toutes fois, les activités de régénération aboutiront à l’enrichissement du nombre d’accessions en conservation dans les banques des gènes.
Les coordonnées géographiques et l’identité des accessions conservées sont facilement accessibles pour diverses utilisations scientifiques et aux fins de développement agricole. Elles sont échangeables entre les autres banques de gènes régionales et internationales.