Cette étude cherche à démontrer que la détermination des zones de conservation basée uniquement sur la diversité spécifique et la richesse des espèces endémiques est biaisée par une répartition inégale de la densité de l’échantillonnage à travers la région étudiée. Elle basée sur les sous-familles des Caesalpinioideae et des Mimosoideae de l'Afrique Centrale largement échantillonnées et connues. 9953 échantillons collectés entre 1888 et 2007 et regroupés en 133 espèces ont été considérés. La zone d’étude a été subdivisée en 244 mailles suivant une résolution spatiale d’une
maille de 1°x1°de côté pour analyser la distribution spatiale de la richesse spécifique et des espèces endémiques.
Nous avons examiné dans cette étude l’effort de l’échantillonnage, la relation entre l’accessibilité et l’effort d’échantillonnage, le lien entre l’effort d’échantillonnage et la diversité rapportée, la répartition des zones géographiques à plus grande diversité et qui contiennent les espèces endémiques. Les résultats montrent que le nombre d'espèces augmente avec l'intensité de l'échantillonnage, et que le nombre d'espèces et l'intensité d'échantillonnage sont plus élevés à proximité des villes. Nous avons remarqué également dans cette étude que les espèces endémiques
occupent des zones fortement échantillonnées. Les zones où la diversité spécifique coïncide avec la présence des espèces endémiques ont été identifiées comme zones prioritaires de conservation. Cependant, la conservation basée uniquement sur les deux critères retenus doit être interprétée avec précaution car toutes les régions n'ont pas été systématiquement échantillonnées, ce qui introduit un biais dans l'identification de zones de conservation lorsqu’on se base uniquement sur la diversité spécifique et les espèces endémiques.