Le Burundi a pris des engagements devant la communauté internationale pour contribuer à la lutte contre les Changements climatiques, à travers sa Contribution Prévue Déterminée au niveau National (CDN) soumise en 2015 lors de la vingt-unième Conférence des Parties (COP 21) de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) tenue à Paris en 2015. Elle est devenue Contribution Déterminée en 2018 après la ratification de l’Accord de Paris par le Burundi.
L’Accord de Paris met en garde contre la menace du changement climatique et indique que les réductions d’émission de GES annoncées dans les engagements existants ne sont pas suffisantes pour contenir le réchauffement de la planète en deçà de l’objectif de 2°C. Pour cela, il invite les Parties à faire plus d’efforts pour une transition qui permettrait d’atteindre 1.5°C.
Dans ce contexte, il est utile et urgent de voir comment les pays concrétisent leurs engagements en mettant en application les paragraphes 1, 2, 3, 9 et 13 de l’article 4 de l’Accord de Paris. L’Accord de Paris prévoit que les pays signataires procèdent à une revue de leur CDN tous les 5 ans. En 2020, les pays sont ainsi invités à soumettre des CDN révisées sur la base de leurs contributions de 2015 au secrétariat de la CCNUCC. Pour les pays ayant choisi un horizon temporel à 2030, l´année 2020 constitue une première occasion de réaffirmer leur engagement de lutter efficacement contre le réchauffement climatique en communiquant de nouveau en 2020 leur CDN 2015.
Bien que le Burundi ait choisi un horizon temporel à 2030 dans la CDN 2015, le Gouvernement a souhaité revoir ses engagements en les adossant à des données plus actuelles ainsi qu’un meilleur alignement de la CDN sur les directives de l’Accord de Paris, notamment au regard du livre des règles adopté lors de la COP24, pour la CDN 2020. Dans la CDN 2015, le Burundi s’est engagé à réduire de 3 % ses émissions de gaz à effet de serre (GES) d´ici à 2030 sans conditions et de 20% sous conditions.