Le projet régional (Burundi) de transformation agricole en Afrique de l’Est et du Centres'articule autour de 5 composantes à savoir (i) Programmes Régionaux sur les filières (Etablissement et renforcement d’un Centre de Leadership Régional sur le haricot et des Centres Nationaux de Spécialisation sur le maïs, le riz, le manioc et le lait ; développement, transfert et diffusion collaboratifs des technologies agricoles); (ii)
Education Agricole, Développement des compétences et Prestation des Services; (iii) Politiques habilitantes et marchés agricoles; (iv) Plans d’interventions en cas d’urgence et (v) Gestion, coordination du projet et suivi-évaluation. Seules lesdeux premières composantes seront concernées par des investissements en termes d'infrastructures spécifiquement des bâtiments avec équipements de laboratoire, les ouvrages d’irrigation, des pistes d’accès et des unités de transformation, stockage, conservation et commercialisation des produits agroalimentaires.
Au Burundi, les sites du projet ne sont pas encore précisés mais la zone du projet couvrira les 5 zones écologiques du pays, à savoir la plaine de l’Imbo, l’escarpement occidental de Mumirwa, la crête Congo-Nil, les plateaux centraux et les dépressions du Moso (à l’Est) et de Bugesera (au Nord). On trouve dans ces zones écologiques une série d’aires protégées et de milieux aquatiques très riches en biodiversités et qui peuvent avoir des interférences avec les activités du projet. Le reste de la zone du projet est constituée des terres sous cultures diverses (riz, maïs, blé, pomme de terre, patate douce, banane, manioc, haricot,palmier à huile, café, thé, fruits et légumes, etc.) dont les niveaux d’importance diffèrent en fonction des zones écologiques. L’agriculture représente l’activité dominante de l’économie de la zone et la première source de revenus pour la population. Mais il s’agit essentiellement d’une agriculture de subsistance pratiquée d’une façon rudimentaire sur de très petites exploitations dont la taille moyenne se
situe autour de 0,5 ha. Les rendements obtenus sont très faibles en comparaison avec les moyennes africaines. L’élevage qui domine est celui de bovins et caprins avec des races locales moins productives mais rustiques ; il reste extensif malgré l'exigüité des terres.
Compte tenu des infrastructures envisageables ns le cadre du projet, un certain nombre des obligations du cadre législatif et règlementaire devra être pris en compte, notamment celles relatives: (i) à la gestion et protection de l'environnement (code de l'environnement et ses textes d'application, la loi sur les aires protégées); (ii) à la gestion rationnelle de l'espace et des ressources en eau (code de l'eau et ses textes applications, code minier et ses textes d'application). En plus, l'on devra se référer à certaines conventions ratifiées par le Burundi (Convention de Ramsar sur les zones humides, Convention sur la diversité biologique, Convention sur les changements climatiques, Convention régionale sur la gestion durable du
lac Tanganyika) et aux politiques de sauvegarde de la Banque mondiale (PO/PB 4.01 - Évaluation environnementale, PO/PB 4.04- Habitats naturels, PO 4.09-Gestion des pestes, PO/PB4.10 - Populations autochtones etPO/PB 4.11 - Ressources Culturelles Physiques etPO/PB 4.12 - Réinstallation involontaire).
D’après la politique de la Banque relative à l’évaluation environnementale, le projet est classé dans la catégorie B. Ainsi, certains sous-projets devront subir une étude d’impact environnemental simplifiée avec consultation obligatoire des groupes affectés par les sous-projets.
Sur base des consultations publiques, de l'analyse des documents les plus récents qui existent et de l'expérience acquise par d'autres projets similaires dans le pays et dans la région, le projet pourra avoir des impacts positifs très appréciables et des effets négatifs (non souhaités) au point de vue socioéconomique et environnemental.