Sur cinquante-cinq poissons importés en Afrique centrale un seul provient d'un autre pays de la région. Les cinquante-quatre autres sont importés depuis les pays d'Afrique de l'ouest, d'Afrique du sud ou d'Europe. Ainsi des quelque 300 000 t importées chaque année par les 8 pays de l'Afrique centrale, seulement 6 000 t proviennent d'un pays voisin. Pourtant, la production maritime et continentale est conséquente puisque ce sont quelque 500 000 t de poissons qui sont sortis de l'eau annuellement.
Le commerce de poisson en Afrique centrale représente un volume annuel de l'ordre de 306 000 t dont 300 000 t constituent des importations et 6 000 t des exportations. Tandis que le volume des importations tend à s'accroître au fil du temps, celui des exportations stagne en dessous de 10 000 t depuis plus de deux décennies.
Le pic de production semble avoir été atteint au début des années 2000 avec près de 580 000 t. Depuis lors elle stagne voire régresse. La principale raison est l'augmentation de la population : le taux de croissance est en effet supérieur à celui de la production.
Afin d'assurer un approvisionnement plus ou moins stable (autour de 800 000 t en 2011) d'une année à une autre, le recours aux importations devient inéluctable et le sera de plus en plus dans les années à venir car la production, en dehors de progrès significatifs de l'aquaculture, semble avoir atteint un plateau entre 500 et 600 000 t tandis que la population va continuer de croitre pour atteindre 260 millions d'habitants en 2050 (scénario avec une fertilité moyennes; UN, 2013).
La consommation per capita est passée de 10 kg/h./an à 8 kg/h./an au cours de la dernière décennie. En faisant l'hypothèse d'une stabilisation de la consommation per capita à cette dernière valeur et celui de la production à 600 000 t, le besoin non couvert sera de l'ordre de 1,5 millions t, volume qui devra être importé.