Au Burundi, Prunus africana est documentée en grande partie dans les aires protégées.
Actuellement, il est connu dans les forêts de montagnes du Parc National de la Kibira (PNK) et de la Réserve Naturelle Forestière de Bururi (RNFB). L’espèce est aussi potentiellement présente dans d’autres lambeaux de forêts de montagnes des Réserves Naturelles forestière de Monge et de Mpotsa. Par ailleurs, il est probable qu’elle soit présente dans les hautes altitudes de la Réserve naturelle forestière de Vyanda. Contrairement à toute prédiction, cette espèce est également présente dans le Parc National de la Ruvubu et ses environs. Récemment des pieds ont été inventoriés à Kibimbi-Inanzegwe une aire protégée en projet de création au Burundi.
En 2013, le Burundi a sollicité un appui technique et financier à la CITES qui a gracieusement accepté de financer le projet : « Évaluation du stock d’arbres sur pied de Prunus africana dans le pays en vue d’une exploitation durable (ESAP)» en 2013 et 214. Les résultats des inventaires conduits au sud du PNK dans les secteurs TEZA et MUSIGATI dans le cadre dudit projet ont révélé un stock annuel exploitable de 26,13 tonnes d'écorces sèches sur une superficie de 4 038,30 ha représentant près de 10% de la superficie totale du Parc
National de la Kibira (PNK) estimée à 40 000 ha. Le comité scientifique composé des enseignants chercheurs d’universités a recommandé d’étendre les inventaires sur tout le parc avant de formuler un Avis de Commerce Non Préjudiciable de Prunus africana du PNK.
En 2019, le Burundi a obtenu un second financement du Programme CITES pour les espèces d’arbres et l’éléphant d’Afrique (CTSP) pour mettre en œuvre le projet « Renforcement des capacités des parties prenantes en vue d’une conservation de Prunus africana au Burundi». Ce second projet visait cinq objectifs à savoir : (i) compléter les inventaires conduits en 2013 et 2014, (ii) apprécier le comportement des arbres exploités en 2013 et 2014, (iii) sensibiliser les populations riveraines du PNK et tester leur adhésion à la domestication de Prunus africana, (iv) produire des plants de Prunus africana et (v) sur base des informations rassemblées, rédiger un plan simple de gestion (PSG) assorti d’un ACNP de Prunus africana pour le PNK.
Sur la base de ces résultats et dans une approche de précaution, il est recommandé d'utiliser une durée de rotation longue de 7 ans pour une demi-rotation. Le cas échéant, la durée de la période de rotation doit être basée sur des études locales et adaptée en fonction des taux de récupération observés. L’évaluation des quantités d’écorces à prélever sur une base rationnelle est de 44,07 tonnes/an d’écorces sèches.
