Le Burundi a ratifiée la Convention sur la Diversité Biologique en 1997 et s’est donc engagé à œuvrer à la réalisation de ses trois objectifs qui sont : (i) la conservation de la diversité biologique ; (ii) l’utilisation durable de ses éléments et ; (iii) le partage équitable des avantages découlant de l’exploitation des ressources génétiques, notamment grâce à un accès satisfaisant aux ressources génétiques et à un transfert approprié des techniques pertinentes, compte tenu de tous les droits sur ces ressources et aux techniques et grâce à un financement adéquat (article 1).
En vue de mettre en œuvre la Convention, le Burundi a élaboré en 2000, une Stratégie Nationale et un Plan d’Action en matière de Diversité Biologique (SNPA-DB) ainsi qu’une Stratégie Nationale et Plan d’Action en Renforcement des Capacités en matière de Diversité Biologique (SNPA-RC/DB), en 2004. La mise en œuvre de toutes ces stratégies n’a pas atteint les résultats escomptés suite notamment au fait qu’après leur adoption, le Burundi n’a pas mis en place des outils nécessaires à cet effet notamment : (i) un programme assorti d’indicateurs pour opérationnaliser les stratégies et mesurer les progrès réalisés; (ii) une stratégie de communication, d’éducation et sensibilisation du public pour assurer la prise de conscience de toutes les parties prenantes; (iii) des plans sectoriels d’intégration des questions de la biodiversité dans les autres politiques sectorielles; (iv) un plan de financement pour la mise en œuvre de ces stratégies.
Le Burundi vient maintenant de réviser sa Stratégie Nationale et Plan d’Actions en matière de Diversité Biologique (SNPA-DB) - douze ans après son élaboration - à l’issue d’un processus participatif qui a impliqué tous les acteurs intéressés par le domaine de la biodiversité. Cette révision visait notamment la prise en compte des différents programmes thématiques et les questions transversales de la Convention sur la Diversité Biologique.
La SNPAB 2013-2020 a adopté la vision du Burundi en matière de biodiversité et qui s’énonce comme suit : « D’ici à 2030, la diversité biologique est restaurée, conservée et utilisée rationnellement par tous les acteurs, en assurant le maintien des services écosystémiques et en garantissant des avantages essentiels aux générations actuelles et futures ».
L’élaboration de ce Plan Stratégique de Développement et de Renforcement des Capacités dans le domaine de la biodiversité vient donc opérationnaliser la SNPAB et s’inspire des Objectifs d’Aichi pour la biodiversité. Elle vise à identifier comment toutes les parties prenantes puissent - d’ici 2020 - acquérir, renforcer, adapter et entretenir des compétences pour assurer la restauration, la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité.
Le Plan Stratégique de Développement et de Renforcement des Capacités est articulé autour de 5 axes stratégiques suivants : (i) implication et engagement de toutes les parties prenantes, y compris les décideurs à l’action de conservation et d’utilisation durable de la biodiversité ; (ii) élaboration et mise en œuvre des outils et des techniques pour stopper les pressions exercées sur la diversité biologique; (iii) sauvegarde d’un ensemble représentatif des écosystèmes, des espèces et des ressources génétiques du pays; (iv) valorisation des avantages tirés de la biodiversité et les services fournis par les écosystèmes; (v) planification participative, gestion des connaissances et renforcement des capacités