« Faire la paix entre nous » est crucial pour sauver la nature, dit le chef de l’ONU

(Cali) Le secrétaire général des Nations unies a appelé mercredi à « faire la paix entre nous » pour aussi sauver la nature, faisant le lien, de Cali en Colombie, entre l’enjeu de la COP16 biodiversité qui s’y déroule et les guerres en Ukraine, au Moyen-Orient et au Soudan.

« Nous avons besoin de faire la paix avec la nature et la paix entre nous », a déclaré Antonio Guterres aux journalistes pendant que les 196 pays de la Convention sur la diversité biologique (CDB) peinent à s’accorder sur la manière de stopper la destruction de la nature qui menace l’humanité.

« Nous avons besoin de faire la paix entre nous parce que les guerres sont responsables de certains des pires impacts sur la biodiversité, le climat et la pollution », a-t-il expliqué.

« C’est pour cette raison que j’ai demandé une juste paix en Ukraine […], c’est pourquoi j’ai demandé un cessez-le-feu à Gaza avec la libération des otages et une aide humanitaire massive vers Gaza », a ajouté Antonio Guterres.

Il a aussi réitéré son appel à une paix qui « respecte la souveraineté libanaise et l’intégrité territoriale libanaise et prépare la voie à une solution politique ».

Avec cinq chefs d’État et plus de cent ministres, Antonio Guterres est arrivé mardi à Cali pour apporter un poids politique aux négociations sur l’application de la feuille de route adoptée au Canada il y a deux ans. Celle-ci a fixé 23 objectifs à atteindre d’ici à 2030 pour mettre fin à la destruction des terres, des océans et des êtres vivants.

Mais les négociations, entamées le 21 octobre à Cali, un riche réservoir de la biodiversité colombienne, piétinent à deux jours de leur terme à cause de l’habituel bras de fer sur l’aide financière entre les pays riches et le monde en développement.

« Évidemment, la finance est essentielle, mais la finance ne suffit pas », a rappelé M. Guterres. Il faut remédier au fait de « négliger en permanence » la biodiversité « par rapport à nos efforts liés aux changements climatiques », a-t-il ajouté.

« Sans vaincre la crise de la biodiversité, nous ne vaincrons pas la crise du climat, nous ne vaincrons pas la crise de la pollution et nous condamnerons notre monde à une situation d’extrême pauvreté » par la destruction des ressources naturelles, a-t-il averti.

Objectifs d'Aichi
3.2. Positive incentives for conservation and sustainable use of biodiversity developed and applied
Burundi