La gestion des risques des catastrophes au coeur de la PFN-PRGC

Le Ministère de l'Intérieur, du Développement Communautaire et de la Sécurité Publique, à travers la Plateforme Nationale de Prévention des Risques et de Gestion des Catastrophes (PFN-PRGC) a organisé à Ngozi avec l’appui du PNUDB et de l'IOM, un atelier de formation et d’harmonisation des connaissances des acteurs de prévention des risques et de gestion des catastrophes. Cet atelier a duré deux jours.

Comme l'a indiqué le Président de la plateforme nationale de prévention des risques des catastrophes Commissaire de Police Anicet Nibaruta, l'objectif de l'atelier était d'avoir la même lecture des missions qui sont attribuées à la plateforme nationale de prévention des risques de gestion de catastrophes. Il s'agit du secours à personnes, de la protection de leurs biens et de la sauvegarde de l'environnement en situation d'urgence. Il a également précisé que c'était une retraite de mise à niveau des connaissances dans le domaine de la réduction des risques des catastrophes avec les nouveaux membres de la plateforme nationale et les autres acteurs humanitaires.

Durant les deux jours, les participants ont échangé sur la mission de la plateforme nationale chargée de la gestion des catastrophes. Selon le président de la plateforme, ils ont analysé ensemble l'état des lieux au Burundi. Ils ont fait connaissance de la façon dont la réduction des risques de catastrophes se fait sur le plan mondial et sur le plan régional. Ils ont constaté que le Burundi accuse des avancées assez significatives pour avoir mis en place les structures de réduction des risques des catastrophes du niveau national au niveau local, a poursuivi Anicet Nibaruta.

Au cours de l'atelier, le Président de la plateforme a fait savoir que cette structure a élaboré des outils de préparation et de réponse dont le plan de contingence de la stratégie nationale de réduction des risques de catastrophes, alignée au cadre mondial de réduction des risques de catastrophes et au plan national de développement. « La plateforme nationale chargée de la gestion des catastrophes est dans la bonne voie des instructions et des recommandations mondiales pour mieux réduire les risques et gérer les catastrophes », a indiqué Anicet Nibaruta.

Malgré ces avancées, le Président de la PFN-PRGC a souligné que le chemin est encore long. C’est pour cette raison que des recommandations ont été formulées pour que la plateforme puisse être à la hauteur de sa mission.

Il s’agit entre autres de poursuivre les activités de sensibilisation des communautés pour réduire l'impact des feux de brousse et des accidents des routes qui occasionnent beaucoup de morts et de s'investir pour l'intégration des aspects de réduction des risques des catastrophes et d'adaptation au changement climatique dans les plans communaux de développement communautaires.

Pour lui, on ne peut plus parler aujourd'hui de gestion de catastrophes sans tenir compte de la notion des risques. Il a précisé que ces notions de gestion de catastrophes vont être systématiquement intégrées dans les curricula scolaire parce que la plateforme nationale veut que les enfants apprennent dès le bas âge, les aspects de réduction des risques des catastrophes et l'aspect du changement climatique.

En ce qui concerne la gestion des victimes d'inondations liées au débordement des eaux des rivières Rusizi, Mpanda et Kajeke associée à la montée des eaux du Lac Tanganyika, les membres de la plateforme nationale se sont convenus de s'attacher beaucoup plus à la gestion de cette question ensemble avec la Direction Générale de la planification de l'aménagement du territoire et la Direction Générale d'intégration des sinistrés au niveau du ministère en charge de la solidarité nationale.

Les participants à cet atelier ont également fait une évaluation des besoins prioritaires dans la province de Rumonge et la province de Makamba et ont constaté que des personnes et des ménages ont été affectés par la montée des eaux du lac Tanganyika qui a occasionné leur déplacement. Ces personnes ont besoin d'être assistées et la plateforme nationale est en train de constituer une assistance humanitaire qu’elle va accorder à ces ménages.