Les femmes burundaises appelées à s'adapter aux changements climatiques
Le Ministère de la solidarité nationale, des affaires sociales, des droits de la personne humaine et du genre en collaboration avec l'ONU-FEMMES a organisé du 23 au 24 février 2022 à Gitega, une réunion de consultation nationale préparatoire de la 66ème session de la condition de la femme, qui se tiendra du 14 au 25 mars à New York. Cette session aura pour thème « Atteindre l'égalité des sexes et l'autonomisation de toutes les femmes et les filles dans le cadre des politiques et des programmes de changement climatique, de l’environnement et de réduction des risques de catastrophes ».
Dans son discours d'ouverture de la réunion, l'Inspecteur général au ministère en charge du genre Célestin Sindibutume a indiqué que dans plusieurs sociétés, la femme est le pilier de la famille et les travaux qu’elle fait la mettent en relation directe avec la nature.
Quand le climat est normal, elle enregistre des succès car si elle obtient une récolte abondante, c’est toute la famille qui en bénéficie, a expliqué l'inspecteur général au ministère en charge de la solidarité nationale et du genre. Et dans le cas contraire, c’est elle qui connait des difficultés en premier lieu, a-t-il ajouté.
Célestin Sindibutume a fait savoir que les travaux de la 66ème session de la condition de la femme se tiendront au moment où le Burundi est fortement touché par des catastrophes, des inondations, glissements de terrain, érosion du sol, sécheresse, et maladies épidémiques, comme le paludisme et la COVID-19. Et de préciser que ces catastrophes provoquent des pertes économiques énormes et causent des déplacements récurrents des populations constituées en majorité par des femmes.
L'Inspecteur général au ministère en charge du genre a expliqué que les moyens de subsistance des ménages, qui dépendent de l’agriculture, laquelle emploie plus 87 % de la population burundaise, se voient fragilisés ou perdus, ce qui augmente encore la vulnérabilité de ces populations. Il a également indiqué que le manque d’opportunités économiques des femmes et filles rurales en l’occurrence l’accès à la terre et aux sources de financement accentue leur pauvreté et les confinent dans l’agriculture de subsistance traditionnelle, peu performante et avec l’absence de contrôle des revenus agricoles.
Célestin Sindibutume a réitéré ses remerciements à l’endroit du Système des Nations Unies qui a mis en place la Commission de la Condition de la Femme permettant aux pays de programmer et d’évaluer périodiquement les progrès, les défis et les opportunités en matière de promotion de l’égalité des genres.
Selon Willy Ndayishimiye qui a représenté l'ONU-FEMME, la tenue de la réunion de consultation nationale va permettre des discussions de fond sur le thème prioritaire. Il a précisé que cette consultation nationale va offrir un cadre d’échanges et de discussions entre diverses parties prenantes, dont le Gouvernement, les Organisations de la Société Civile, le secteur privé, les femmes et les jeunes filles du milieu rural, les Agences du système des Nations Unies, etc.