Gitega: Validation de la fiche d'utilisation de la dolomie au Burundi
Le Secrétaire permanant au Ministère en charge de l'agriculture Emmanuel Ndorimana a procédé à Gitega, mercredi 29 septembre 2021 à l'ouverture des activités de l’atelier de validation de la fiche d’utilisation de la dolomie au Burundi et le document sur la structuration de la recherche et la mise en place d’une plateforme scientifique pour traiter les questions de recherche et de valorisation des résultats sur la gestion intégrée de la fertilité des sols au Burundi.
L’objectif de l'atelier était d'analyser les 2 documents, afin de les améliorer pour formuler des orientations et les observations plus riches sur l’utilisation de la dolomie et la structuration de la recherche en matière de la fertilisation des sols.
Emmanuel Ndorimana a rappelé que l’agriculture burundaise est le moteur de l’économie nationale et le garant de la sécurité alimentaire. Raison pour laquelle le pays s’est engagé sur la route du développement d’une agriculture productive malgré différents défis rencontrés.
Selon le Secrétaire permanant au ministère en charge de l'agriculture, l’analyse de ces défis agricoles montre qu’à côté de l’utilisation des semences plus performantes et des engrais, qu’il y a nécessité d’améliorer la productivité des exploitations agricoles en utilisant la dolomie et une recherche coordonnée afin de répondre efficacement à l’objectif du Gouvernement responsable et laborieux d’augmenter la production pour que chaque bouche ait à manger et chaque poche ait de l’argent.
Il a expliqué que pour y arriver, le Gouvernement, à travers le Ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage a pris l’initiative de promouvoir premièrement l’utilisation à grande échelle de la dolomie pour corriger l’acidité qui affecte plus de 30 % des terres cultivées. Pour lui, la plupart des agriculteurs n’utilisent pas la dolomie ou ne savent pas comment bien l’appliquer afin d’améliorer la productivité de leurs exploitations. Mais aussi, les services techniques n’ont pas de documents de vulgarisation actualisés, a poursuivi le Secrétaire permanant au ministère en charge de l'agriculture.
Dans le domaine de la gestion intégrée de la fertilité des sols via la recherche, il a été observé une multiplicité des intervenants dont notamment les universités, l’IFDC, l’IRRI, l’IITA, la FAO et l’usine FOMI qui produit les engrais et les expérimente. « Le rôle moteur de l’ISABU en tant que garant de la recherche a été de plus en plus dilué », a fait remarquer Emmanuel Ndorimana.
Le Secrétaire permanant au ministère en charge de l'agriculture a déploré qu'il n’y a pas de synergie solide entre les institutions de recherche en matière de la gestion intégrée de la fertilité des sols alors que ces dernières devraient normalement collaborer pour optimiser la recherche et le transfert de technologie en milieu rural, tout en confrontant la recherche et le savoir-faire paysan.
Suite à cette situation, Emmanuel Ndorimana a indiqué que le ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage cherche à créer une plateforme scientifique qui sera chargée de coordonner et piloter toutes les recherches des institutions intervenant dans les recherches sur la fertilisation des sols.
Pour ce faire, le Secrétaire permanant au ministère en charge de l'agriculture a fait savoir que ce ministère a mis en place une équipe chargée de l’élaboration d’un document sur la structuration et le fonctionnement de cette plateforme scientifique qui va traiter les questions de recherche et de valorisation des résultats dans le domaine de la gestion intégrée de la fertilisation.