La pisciculture a été introduite au Burundi vers les années 1950. En fait, plusieurs étangs piscicoles ont été abandonnés et beaucoup d’autres étaient encore improductifs. Cette étude vise à présenter l'état actuel et les perspectives de la pisciculture pour sa réelle contribution au développement socio-économique. Les résultats présentés sont une compilation de séries de paramètres physiques et chimiques mesurés dans les étangs piscicoles et des enquêtes menées entre 2010 et 2014 auprès des pisciculteurs de sept provinces (40% de la superficie totale du pays). Les faibles valeurs de certains paramètres physiques et chimiques ont montré que la majorité des étangs sont mal entretenus. Ainsi, les valeurs d'oxygène dissous variaient entre 0,2 mg/L et 3,5 mg/L. Le taux d'abandon élevé de la pisciculture (entre 40% et 67% selon les provinces) pourrait s'expliquer par de nombreuses contraintes : pas de centres d'élevage de pisciculture pour diverses espèces de poissons et pas de centre de production d'aliments complets avec des sous-produits locaux. Environ 75% des pisciculteurs ont confirmé n’avoir jamais bénéficié d’un encadrement en pisciculture. Malgré les diverses contraintes, le Burundi dispose d'un système fluvial dense avec des paramètres physiques et chimiques favorables et de nombreux sites appropriés pour la pisciculture. Ainsi, les principales suggestions concernent la réorganisation du secteur
