Les pesticides sont généralement utilisés pour augmenter la production agro-pastorale. Cependant, ces produits chimiques peuvent présenter un risque pour la santé humaine et l'environnement lorsqu'ils sont mal gérés. L'évaluation de leur toxicité en vue d'adopter des mesures d'atténuation fait partie des stratégies préconisées. L'objectif de cette étude est donc d'évaluer la toxicité des principes actifs (MA) contenus dans les pesticides homologués au Burundi. Pour ce faire, la toxicité du 70 MA a été documentée sur la base de données publiées dans des revues scientifiques et des données du Pesticide Action Network (PAN) et Joint Meeting on Pesticide Management (JMPM). Les résultats montrent que 27,1 %, 32,9 % et 15,7 % des AM étudiés sont respectivement toxiques envers les mammifères, les organismes aquatiques et les deux à la fois. Par ailleurs, 62,9%, 37,1% et 31,4% des AMM étudiées sont respectivement interdites selon les critères du PAN, du JMPM et des deux organismes à la fois. Ces résultats montrent également que les AMM tels que l'endosulfan, l'aldicab et le carbofuran ont été interdits par respectivement 79,01%, 77,16% et 51,23% des pays concernés par la classification alors qu'ils sont encore en usage au Burundi. Cette étude identifie certaines lacunes liées à la gestion des pesticides au Burundi, attire l'attention sur le risque pour la santé humaine et l'environnement et propose quelques pistes de solutions pour une bonne réglementation.
