Au Burundi, le concept de développement écologiquement durable est compris comme un processus de création de biens et services, visant l’amélioration qualitative des conditions de vie de la population, par l’exploitation des ressources naturelles, d’une manière et à un rythme qui n’entraînent pas leur disparition à terme, mais préservent leur potentialité à se régénérer pour répondre aux besoins des générations présentes et futures.
Pour être écologiquement durable, le développement doit être centré sur le bien-être de l’homme et reposer sur la viabilité économique, la viabilité sociale et la durabilité environnementale. Pour ce faire, le Gouvernement qui analyse et adopte les différentes politiques et plans d'actions sectoriels devra constamment rechercher leur cohérence et leur complémentarité. Dans ce contexte, le Programme d'Investissements Publics devra constituer un outil de vérification de la cohérence entre les objectifs globaux de développement et les stratégies sectorielles.
Le Burundi doit donc poursuivre les efforts pour passer de l'approche sectorielle à l'approche intégrée de développement écologique, dans une perspective de durabilité tel que recommandé dans le chapitre 8 de l'Agenda 21.
C’est dans ce contexte que le présent rapport est élaboré afin d’évaluer les progrès réalisés, les défis auxquels le Burundi doit faire face, et donner des pistes d’orientations pour l’avenir. Le rapport se focalise sur cinq secteurs, à savoir l’agriculture, l’eau, la biodiversité, l’énergie, et les transports et amorce une brève réflexion sur le développement écologique au Burundi. Ces initiatives sont prises par le pays en vue de préparer sa participation à la prochaine conférence des Nations Unies sur le Développement Durable, prévue en Juin 2012 à Rio de Janeiro, au Brésil, et à la prise en compte des conclusions qui seront issues du sommet.